Temps de création douce, presque conventionnelle
ne serait-ce pas là le signe d’un être aux questionnement apaisé.
Temps de création exacerbée avec feu d’artifice de couleurs et de représentation dérangeantes voire provocantes:
Ne serait-ce pas là le signe d’un être tiraillé par des questionnements douloureux restés sans réponse,
le soi à travers une expression picturale tour à tour recentrée ou éclatée.
Le soi face à soi.
Le soi qui se perd dans le regard de l’autre interrogé.
Regard du créateur et regard du spectateur que l’œuvre réunit dans une confrontation à peine dissimulée.
Du côté du créateur, des interrogations par touches ponctuées semblent affleurer sur la toile:
comprendre, inquiétude d’être compris.
Penser mais surtout bien penser;
croire mais être reconnu dan ses croyances sans crainte de rejet de l’autre extérieur et spectateur.
Le spectateur ne serait-il pas invité à voir au-delà de l’image donnée à voir.
Le peintre ne tendrait-il pas vers cette quête infinie de l’acceptation par l’autre d’une différence qui l’habite semble-t-il, d’une vive douleur morale.
Anne VINCENTI
Docteur en Psychologie Janvier 2008